Les localisations géographiques primordiales au fonctionnement des énergies
Ressource Cartes des Vents France, Institut français de l’éducation, mise à jour en 2012. Disponible sur :
http://eductice.ens-lyon.fr/EducTice/recherche/geomatique/geomatique-edd/energie-eolienne
Ressource Carte d’ensoleillement, site de ressources cartographiques, mise à jour en 2009. Disponible sur :
http://www.amicarte.fr/carte-de-france-ensoleillement/
Ressource Carte de France sur la production des centrales hydro-électriques, Électricité de France (EDF) = premier producteur et le premier fournisseur d’électricité en France et en Europe, mise à jour en 2013. Disponible sur :
https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/l-hydraulique-en-chiffres
Ressource Carte de France des températures à 5 km de profondeur (géothermie profonde), TLS Geothermics = bureau d’ingénierie et de Recherches et Développement (R&D) en géosciences, mise à jour en 2013. Disponible sur :
http://www.tls-geothermics.fr/geothermal/potentiel
D’après les cartes, on peut soumettre une hypothèse pour dire qu’il serait possible de concentrer les activités de production d’énergies éoliennes et solaires dans certaines régions. En effet, comme le montrent les cartes présentées ci-dessus, on peut remarquer que certaines régions sont plus propices que d’autre au développement des énergies renouvelables. Par exemple, les panneaux solaires éoliennes seraient le plus efficace en PACA (Région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Quant aux éoliennes, elles le seraient également en PACA mais aussi dans le Nord-Ouest de la France. D’après ces cartes, nous pouvons en déduire que les énergies renouvelables peuvent être développées partout en France: la géothermie peut être utilisée dans le Nord-Est de la France ainsi que dans le Centre. l’énergie hydraulique est utilisée en masse partout en France, mais son utilisation la plus massive s’étend de la Bretagne au sud ouest de la france. On peut donc en déduire que pour optimiser l’utilisation des énergies renouvelables , il faut les concentrer à des endroits précis . Or, cela signifie que l’électricité serait d’abord disponible dans ces endroits.
Le transport de l’énergie
Comme vu dans la précédente sous-partie, l’électricité peut est produite en très grande quantité et l’est, mais seulement dans des régions bien précises de la France. Pour pouvoir alimenter le reste de la France en électricité, il faut donc faire transporter cette électricité à partir des régions productrices en électricité vers ce reste de la France. De nos jours, on utilise très majoritairement les lignes haute tension. C’est le moyen le plus répandu et étant connu comme le plus efficace en France
Article Osartis – Marquion Quel dédommagement pour les villages traversés par la ligne très haute tension ?, Thomas Bourgois, La Voix du Nord (quotidien du Nord de la France), publié le 5 mars 2018
Disponible sur : http://www.lavoixdunord.fr/328953/article/2018-03-05/quel-dedommagement-pour-les-villages-traverses-par-la-ligne-tres-haute-tension
En effet, ce moyen de transport a ses avantages : le transport de l’énergie est constant, et en grosses quantités. En revanche, il a aussi ses défauts ; les pylônes, mis en place pour maintenir les fils pour des raisons évidentes de sécurité et de prudence, coûtent très cher à produire et à installer, et modifient fortement le paysage. De plus, le fait que les lignes hautes tension traversent toute la France et parcourent des centaines de kilomètres entraîne des pertes considérables. En effet, 6 à 8 % de l‘électricité produite est perdue à travers la résistance des câbles et du fait du déplacement de l’électricité sur de longues distances. Il faut donc trouver d’autres moyens pour transporter l’énergie électrique. Deux autres solutions peuvent être apportées pour éviter cette méthode et les déperditions énergétiques : l’indépendance énergétique et le transport courte distance.
Une des solutions serait d’adopter une indépendance énergétique. L‘ indépendance énergétique se définit par la capacité d’un foyer à s’autosuffire en électricité pour répondre à ses besoins énergétiques grâce à sa propre production locale. L’indépendance énergétique peut notamment être atteinte par les maisons disposant d’un toit. En effet, le toit est un placement idéal pour des panneaux solaires ou des éoliennes par exemple. Ce type de matériel occupe un grand espace, et n’est pas forcément très esthétique. Le toit serait donc une option pour permettre une production énergétique de demain pour les particuliers. On peut ainsi remarquer ce type d’installations généralement en campagne car on y trouve plus de maisons étant donné le prix de l’immobilier plus faible. En revanche, l’indépendance énergétique à l’échelle urbaine est plus difficile à atteindre. En effet, les immeubles comportent beaucoup de foyers et de ménages. le toit est un espace commun et n’est pas suffisant pour couvrir les besoins énergétiques de l’ensemble des habitants. Une autre solution peut être apportée par les municipalité. Par exemple, Colas, une entreprise française de travaux publics a récemment tenté de réaliser une “route solaire” ; c’est le projet “Wattway”.
Ils ont rénové une portion de 100m² de route en ville, juste à côté de la piscine municipale de Boulogne. À la place de l’asphalte traditionnel, ils ont placé cette fois-ci des panneaux solaires recouverts d’une résine pour pouvoir les protéger. L’inconvénient est que les panneaux solaires doivent supporter le poids des voitures et camions tout en conservant son rôle de producteur d’énergie. Par conséquent, cet équipement nécessite un investissement financier important. Cela constitue une importante limite, car si certaines villes ont les moyens et l’envie de financer cet investissement, beaucoup d’autre n’ont pas l’argent, ou ont d’autre centres d’intérêts. Colas a dû dépenser plus de 300 000€ pour réaliser ce projet et la route permet de produire en moyenne tous les jours 7kWh, c’est l’équivalent d’un euro si on les achète. On peut expliquer cette faible productivité par l’obstruction des panneaux solaires à cause du trafic ou encore simplement des piétons qui passent dessus car la rue est situé près du marché qui est beaucoup fréquenté. C’est donc un projet innovateur pour tenter de nouveaux concepts mais on voit bien qu’il est encore expérimental et non rentable même à long terme.
Article Boulogne-Billancourt :la route solaire qui chauffe la piscine fait déjà des étincelles, Jérôme Bernatas, Le Parisien (quotidien français), publié le 30 juillet 2017. Disponible sur :
http://www.leparisien.fr/meudon-92190/boulogne-billancourt-la-route-solaire-qui-chauffe-la-piscine-fait-deja-des-etincelles-30-07-2017-7166109.php
Une autre solution serait le transport à courte distance. En effet, l’autosuffisance énergétique peut être atteinte par les maisons de campagne moyennant un certain investissement, mais en milieu urbain, l’espace est restreint et les foyers sont beaucoup plus densifiés. Pour résoudre ce problème, nous avons déjà parlé des Zero Energy Building mais cette solution a ses limites. En effet, on ne peut pas détruire tous les anciens immeubles de France pour les reconstruire en les équipant de cette technologie. Pour pouvoir alimenter les anciens immeubles de manière plus écologique et sans déperdition, une des solutions est d’installer des parcs éoliens ou des parcs solaires aux périphéries de plusieurs grande villes, correspondant à la consommation moyenne de ces zones urbaines au lieu de gros parcs énergétiques à certains endroits localisés. Ainsi, le transport de l’énergie serait considérablement réduit , et par conséquent, les pertes minimes. L’énergie pourrait être apportée de manière suffisante et produite localement . En revanche, il pourrait y avoir un inconvénient dans la majorité des cas. Ce type d’aménagements modifieraient le paysage très largement et réduirait l’attractivité des zones urbaines.